Les 7, 8 et 9 fevrier, à l'initiative du Front  populaire ivoirien (FPI) et de la Fondation

Jean-Jaures, présidêe par Pierre Mauroy, s'est tenu dans les locaux de l'Assemblêe nationale de Côte d'Ivoire un colloque international sur le thème : « Intégration des économies ouest-afriaii.nes et défis démocratiques».

      L'intègration ouest-africaine a souvent été réduite à une question d'ordre économique alors qu'elle est fondamentalement politique. Dès la fin des années cinquante, cé projet d'intégration regionale allait de pair avec celui de l'indépendance. Plus de trente ans

après, ce projet d'intégration s'est réduit à la proliferation de grandes structures bureaucratisées, coûteuses et inefficaces.

      L'absence de démocratie et le refus du multipartisme qui ont sclérosé les pouvoirs en place et les ont confortés dans une logique étatique, ont été à l'origine de ces blocages. Aujourd'hui, face à des difficultés économjques accrues, les projets d'integration peuvent prendre un nouvel élan en se fondant sur le renouveau politique des forces démocratiques. confortés dans une logique étatique, ont été à l'origine de ces blocages. Aujourd'hui, face à des difficultés économjques accrues, les projets d ïntegration peuvent prendre un nouvel élan en se fondant sur le renouveau politique des forces démocratiques.

      Dans cette perspective, une quinzaine de partis significatifs de l'Afrique de l'ouest ont signé; le 8 fevrier, une déclaration commune se proposant d'oeuvrer à la création d'un Parlement ouest-africain, à l'édification d'un véritable système de sécurité etde

défense commune en Afrique de l'ouest et à l'instauration d'une citoyenneté ouest-africaine. Une coordination présidée par le FPI et comprenant le Parti socialiste sénégalais, l'ADEMA (Mali), la CDPA (Togo) et NCC (Benin) doit animer cette coopération politique ouest-africaine.

                                                      Guy LABERTIT